Selon le député Jean-Claude VUEMBA, il est plus que temps que la taxe Tali soit restituée afin d’assurer le contrôle des céréales à l’entrée et à la sortie du territoire national.
Trois tonnes de sacs de haricots et d’énormes quantités de « bonbons Candy » déclarés impropres à la consommation par les services spécialisés de l’Office Congolais de Contrôle (OCC) basés au poste frontalier de Lufu, sont en passe d’être détruits. Jean-Claude VUEMBA qui fait cette révélation aux Dépêches de Brazzaville, soutient que lesdits haricots avariés étaient produits en 2008 et que leur délai de consommation a expiré depuis 2010. Les réclamations des commerçants œuvrant au marché de Lufu, frontalier à l’Angola, ont interpellé les responsables de l’OCC/Matadi qui, pour en avoir le cœur net, ont prélevé des échantillons. Le résultat des analyses était formel : les deux produits étaient avariés et, par conséquent, n’étaient pas indiqués à être déversés dans le circuit alimentaire.
Les sacs de haricots saisis étaient initialement destinés au ravitaillement des éléments de l’armée Angolaise, explique Jean-Claude VUEMBA. Il en est de même, confirme-t-il, des« bonbons Candy » produits en Chine pour alimenter le marché Angolais. L’entrée frauduleuse de ces céréales en territoire Congolais énerve ce député national qui déclare militer pour la santé de ses concitoyens mise en mal par des intérêts mercantiles de certains politiciens véreux. D’après la source, le procureur de Songololo serait déjà saisi, depuis le 5 juillet, de cette affaire et la suite judiciaire à lui réserver est attendue probablement d’ici mercredi. « Il est devenu lassant, voire ennuyant, qu’on dénonce à chaque fois l’introduction au pays, et particulièrement au Bas-Congo, des produits avariés », regrette Jean-Claude VUEMBA. Et d’exhorter le Premier ministre Augustin MATATA PONYO à prendre ses responsabilités afin de juguler ce fléau nuisible à la santé de la population.
Réactiver la Taxe Tali
Jean Claude VUEMBA invite, par conséquent, le Premier Ministre à revoir le dossier de la suppression de la taxe Tali qui institutionnalisait le contrôle des céréales, à l’entrée et à la sortie de la frontière nationale, tout en permettant à l’OCC de se donner les moyens de sa politique. Depuis lors, regrette-t-il, la saisie des produits avariés tend à devenir une activité de routine au niveau des postes frontaliers.
Notons que cette situation intervient au lendemain de l’incinération, par l’OCC, de plus de 3550kg de farine de maïs avariés. Toute la cargaison a été déversée dans la rivière Lufu et les sacs vides brûlés. L’on s’attend à ce que les produits nouvellement saisis subissent le même sort.