La commission réunit en son sein quinze membres provenant de la primature, du Ministère de l’Économie, de l’Industrie, du Commerce Extérieur, des Petites et Moyennes Entreprises ainsi que les Délégués de la Fédération des Entreprises du Congo, de L’OPEC, de l’Hôtel de ville et des Organisations Socioprofessionnelles exerçant dans le petit commerce et le commerce de détail.
En rapport à cette épineuse question sur le petit commerce toujours sans solutions depuis des lustres, le temps de l’observation du nouveau gouvernement semble bien révolu et l’on espère déjà un signe fort du ministère capable de témoigner de l’intransigeance des autorités du pays face à l’obligation pour tout étranger de se conformer aux lois du pays qui l’accueille.
En effet, à cette échéance, aucun étranger ne devrait continuer à exercer des activités dans ce secteur réservé strictement aux nationaux, conformément aux dispositions de l’article 5 du Décret du 11 octobre 2011 promulgué par l’ancien Premier Ministre, Adolphe MUZITO, portant mesures conservatoires en matière d’exercice du petit commerce et du commerce de détail. Passé ce délai, tous les commerçants étrangers devront orienter leurs activités sur les secteurs autorisés par l’article 2 du même décret, au risque de subir toute la rigueur de la loi.
Jean-Paul NEMOYATO est décidé à obtenir l’observation de cet article 2. Sous réserve des lois en vigueur dans ces secteurs, cet article identifie treize activités principales, à savoir les stations-service, les grandes surfaces (supermarché, quincaillerie, matériels de construction), les restaurations et l’hôtellerie, le commerce des pièces de rechange, la distribution des boissons, le commerce des électroménagers, le transport (terrestre, fluvial, lacustre ou aérien), l’habillement de luxe et la bijouterie, le commerce des véhicules neufs, (vente et location), le commerce des meubles (objet d’ameublement et décoration intérieure) et les officines pharmaceutiques.
Avant l’actuel gouvernement, le premier ministre, Adolphe MUZITO, a essayé d’aller loin sur ce dossier en accordant deux mois de sursis aux concernés sans véritables résultats si ce n’est que quelques actions isolées de terrain, notamment la fermeture de quelques petits magasins tenus par des Chinois dans les quartiers populaires qui se sont finalement spécialisés dans la vente des épices, voire de la friperie.
En dehors des Asiatiques, les syndicats du secteur ont pointé un doigt accusateur en direction des Angolais et des Ouest-Africains qui s’activent aussi dans le petit commerce et le commerce de détail en toute impunité autour du marché central. Bien entendu, les actions menées sur le terrain n’ont eu à ce jour que très peu d’effets.