Des organisations de la Société civile œuvrant dans le domaine environnemental se disent indignées quant au comportement du royaume de Belgique, par rapport à la libération de la cargaison de bois Afromosia venant de la RDC et saisi au port d’Anvers (Belgique). Dans une correspondance adressée à l’ambassadeur du royaume de Belgique hier mardi 21 mai, un groupe d’ONG environnementales qualifient cette décision du gouvernement belge de précipitée.
Parmi les ONG signataires de cette lettre, on peut citer le Réseau ressources naturelles (RRN), le Conseil pour la défense environnementale par la légalité et la traçabilité (CODELT), l’Organisation d’accompagnement et d’appui aux pygmées (OSAPY), l’Organisation congolaise des écologistes et amis de la nature (OCEAN), le Cercle pour la défense de l’environnement (CEDEN), l’Observatoire de la gouvernance forestière (OGF), le Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion des écosystèmes forestiers de la République démocratique du Congo (REPALEF), le Réseau des communicateurs de l’environnement, (RCEN) et le Centre national d’appui au développement et à la participation populaire (CENADEP).
« Sans disposer de preuves concluantes de la légalité du bois saisi et sans attendre même les conclusions des enquêtes ouvertes par la justice congolaise, l’administration belge a pris la décision précipitée de libérer la cargaison du bois saisi », peut-on lire dans cette correspondance adressée au diplomate belge. Pour les signataires de la lettre, « cette décision a affecté profondément les organisations de la Société civile, qui ne comprennent pas comment et pourquoi la Belgique s’est si vite détournée de ses engagements dans le cadre de la CITES et du Règlement bois de l’Union européenne, auxquels elle a souscrit ». Ils reprochent au gouvernement belge le fait de laisser entrer dans l’espace de l’Union européenne le bois illégal.
LUTTE CONTRE L’ILLEGALITE
Un regard critique de cette décision de l’administration belge, indique la correspondance, permet de constater avec regret que la Belgique veut une chose et son contraire à la fois. D’une part, ajoute le document, elle finance le processus de négociations de l’Accord de partenariat volontaire (APV) pour permettre à la RDC de mettre en place un système efficace de définition et de vérification de la légalité en vue de combattre l’exploitation illégale du bois et les violations des droits des communautés riveraines des forêts ; et d’autre part, poursuit la lettre, elle y encourage la coupe illégale du bois.
« Toutes choses mûrement pesées et considérées, les organisations de la Société civile environnementales jugent que la décision de l’administration belge jette un discrédit grave aux négociations de l’APV en cours entre la République démocratique du Congo et l’Union européenne. Par cet acte, la Belgique a donc délibérément dérogé à l’objectif du Règlement bois de l’Union européenne et encouragé la recrudescence de la corruption et de l’illégalité en RDC », notent les acteurs de la Société civile.
Considérant que la cargaison de bois Afromosia en provenance de la RDC et saisie au port d’Anvers a été libérée sans raison valable, les ONG signataires de la lettre donnent dix jours au gouvernement belge pour revenir à sa décision. Elles espèrent obtenir des informations claires de la part du gouvernement belge dans les dix prochains jours. Dans le cas contraire, « elles se verraient obligées de reconsidérer leur participation au processus de négociations de l’APV-FLEGT, appuyée financièrement par la Belgique »
La décision de libérer la cargaison d’Afromosia saisie au port d’Anvers le 25 mars dernier a été prise le 13 mai 2013.
Ernst & Young choisit la RDC pour accélérer sa stratégie africaine
Le Big Four a inauguré ses nouveaux locaux à Kinshasa le mardi 21 mai 2013, et annoncé l’accélération du développement de ses activités en RDC.
Ernst & Young, cabinet international d’audit, de fiscalité et de conseil en management, comprend plus de 167.000 professionnels dans le monde à travers 693 bureaux. Le cabinet a réussi en 2008 le pari d’intégrer toutes ses unités africaines couvrant 33 pays sous une organisation commune, dont fait partie intégrante la RDC.
L’invitation à la cérémonie d’inauguration était sans équivoque : « Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans. Le deuxième meilleur moment, c’est maintenant ».
C’est dans la cadre de son développement stratégique en Afrique Subsaharienne que le cabinet a inauguré ses nouveaux locaux à Kinshasa, situés dans l’Immeuble Modern Paradise, à proximité de l’Institut National des Arts (INA). Parmi les 200 personnes présentes lors de l’évènement, de nombreux chefs d’entreprises, dirigeants et responsables ont fait le déplacement pour saluer l’initiative et la contribution de la firme à l’économie locale.
Des personnalités du monde des affaires national, ainsi que régional, ont pris la parole pour s’exprimer sur l’apport du cabinet en RDC pour les entreprises, les ONG et organismes internationaux, ainsi que les administrations de l‘Etat.
Surprenantes ont été les nombreuses expertises présentées par le cabinet. En effet, en plus des prestations d’audit financier et de conseil fiscal biens connues, le cabinet accompagne de plus en plus d’acteurs publics et privés sur des problématiques telles que: l’amélioration de la performance, diagnostics organisationnels, réalisation de business plans, gestion de projets, suivi-évaluation et audit de projets, …
Le cabinet en a également profité pour dévoiler la 3ème édition de son étude annuelle Africa Attractiveness Survey 2013, qui vient d’être publiée ce mois-ci. L’étude d’Ernst & Young indique notamment que le continent africain dans son ensemble est sur une trajectoire de croissance durable, dans un contexte de plus en plus solide de réformes économiques, politiques et sociales, associés à des taux de croissance résilients.
Les potentialités de la RDC sont énormes et Ernst & Young entend bien être acteur du développement économique de la RDC, et faire la différence, notamment en accompagnant les entreprises privées ainsi que publiques dans la construction d’un environnement de travail, et d’un climat des affaires, meilleurs.