La 2ème Assemblée Générale du Comité Électrotechnique National de la République Démocratique du Congo (CEN-RDC) se tient du 18 au 19 avril au Grand Hôtel de Kinshasa. Les participants à ces travaux, dont plusieurs autorités tant gouvernementales que politiques, ont écouté tour à tour différentes communications dont celle de Monsieur Maurice MBAYO MUHIYA, Directeur Général Adjoint de l’Office Congolais de Contrôle. Au sortir de ces travaux doivent être adoptés les statuts et règles de procédure pour mettre en œuvre un plan d’action 2013. Ci dessous est l’intégralité du discoure de Monsieur Maurice MBAYO MUHIYA, Directeur Général Adjoint de l’Office Congolais de Contrôle.
DISCOURS DU DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT DE L’OCC À L’OCCASION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU CEN-RDC
Grand Hôtel Kinshasa
du 18 au 19 avril 2013
Honorables Députés et Sénateurs ;
Excellence Monsieur le Vice-Premier Ministre, Ministre du Budget ;
Excellences Messieurs les Ministres ;
Messieurs les Présidents des Conseils d’administration de l’OCC et de la Snel ;
Monsieur le Président du CEN-RDC ;
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités en vos titres et qualités respectifs ;
Il y a, tout juste, quatorze ans, l’Office congolais de contrôle, pour relever le défi de l’évaluation de la conformité tierce partie, adhérait à l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO), en l’absence d’une réglementation nationale claire et à jour.
Les non-conformités multiples, les réclamations parfois inappropriées, les mécontentements et autres formes de protestation étaient quasi quotidiens. Peu après son appartenance à l’ISO, les efforts de communication et les échanges avec des opérateurs économiques avertis, ont mis en avant la question de la Normalisation qui, petit à petit, a commencé à prendre corps dans le langage courant de Congolais.
Cependant, la question de Normalisation, pour être perçue et comprise par tous comme un atout ou comme un levier du développement, ne pouvait demeurer une affaire de l’Office congolais de contrôle et ses clients. Il fallait la vulgariser et sensibiliser les parties intéressées pour une prise en charge globale de tous les acteurs du développement dans notre pays.
C’est ainsi que l’OCC s’est engagé, de manière volontariste et avec le concours de vous tous, dans les efforts de sensibilisation et de vulgarisation pour une bonne visibilité de l’action normative. L’un des points saillants étant la création des Comités Miroirs Nationaux qui collaborent étroitement avec les comités techniques de l’ISO.
Toujours dans le souci de satisfaire aux exigences de ses partenaires, l’OCC a également adhéré en 2001 au programme des pays affiliés à la Commission électrotechnique internationale (CEI) où, grâce à sa ténacité et à sa détermination, il est passé du statut d’affilié à celui d’affilié plus. Ce statut donne à notre pays la possibilité d’acquérir, à titre gracieux, près de 400 Normes CEI qui peuvent être choisies par les utilisateurs pour être adoptées comme normes nationales ou transformées en règlements techniques, grâce à votre expertise, au sein du Comité électrotechnique national.
Excellence Monsieur le Vice-Premier Ministre, Ministre du Budget ;
Dans les pays dits développés, le Comité électrotechnique national est la branche technique du législateur et du gouvernant dans la conception des textes et règlements techniques du secteur de l’électrotechnologie.
Je présume qu’avec la promulgation imminente de la loi relative au secteur de l’électricité en République démocratique du Congo, faute de servir de référence lors de l’élaboration de cette loi, puisque n’étant pas encore né, le Comité électrotechnique national veillera à la prise en compte des bonnes pratiques, notamment en promouvant la qualité et l’évaluation de la conformité, domaine de prédilection de l’Office congolais de contrôle, qui ne bénéficie pas assez du concours et de la compréhension des parties intéressées par l’électrotechnologie.
Pour preuve, plus d’une fois, nous avons assisté à l’incendie, à l’avarie, à la rupture, à la brûlure, à la cassure ou à la fusion d’un moteur électrique, d’un disjoncteur, d’un conducteur, d’une diode, d’un fusible, d’un multimètre, et j’en passe ; bref, des appareillages et équipements électriques, électroniques ou électromécaniques, à cause des prétentions du fabricant qui tranchent radicalement avec
les données pratiques : durée de vie, nombre d’heures de fonctionnement, température limite, maximum ou minimum de tension ou d’intensité, puissance admissible.
Des gens ont ainsi perdu l’argent, la vie, des meubles et des immeubles du fait de l’irresponsabilité de certains acteurs du secteur qui s’étaient soustraits volontairement du contrôle de conformité ou n’exigeaient pas la conformité du matériel utilisé dans la construction électrique, par exemple.
Dans le cadre de l’évaluation de la conformité des équipements électriques et composants électrotechniques, l’OCC vise à favoriser les biens importés conformes à des normes identifiées afin de garantir que seuls les matériels sûrs et de bonne qualité soient vendus aux consommateurs et à l’industrie.
Ainsi, le projet d’implantation du laboratoire électrotechnologique de l’OCC doit-il être encouragé et soutenu afin de permettre que les matériels et équipements importés ou fabriqués localement soient soumis à différents tests de sécurité et de performance.
En créant le Comité électrotechnique national, dont l’OCC est membre, la RDC vient de franchir un pas de plus vers son éligibilité à la qualité de Membre à part entière de la CEI et ainsi s’engager dans la voie d’un développement sûr et durable, ce qui est une des recommandations de la CEI.
Cependant, notre Comité électrotechnique ne pourra pas survivre sans un appui financier de la part de ses membres que vous êtes et que nous sommes.
Honorables Députés et Sénateurs ;
Excellence Monsieur le Vice-Premier Ministre, Ministre du Budget ;
Excellences Messieurs les Ministres ;
Messieurs les Présidents des Conseils d’administration de l’OCC et de la Snel ;
Monsieur le Président du CEN-RDC ;
Mesdames et Messieurs, Distingués invités,
Avant de terminer mon propos, je vous exhorte à consolider cet acquit, à multiplier les efforts, à consentir beaucoup plus de sacrifices pour transformer notre rêve d’hier en réalité aujourd’hui.
Développer au pays des normes d’électrotechnique est fastidieux, adopter et/ou adapter celles internationales ou régionales aux besoins nationaux me paraît plus rationnel.
Permettez-moi cette sorte de syllogisme qui transgresse quelque peu la formulation classique et qui n’est pas le fait du simple exercice mental.
Nul n’ignore que la technologie est l’une des clés du développement économique et du progrès industriel. Or, il n’y a pas de technologie sans normes. Donc les normes sont au centre de tout développement.
Peut-être ai-je mal conclu, mais il est certain que notre pays n’ira de l’avant, la révolution de la modernité que prône le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange n’ira de l’avant qu’avec les normes, qui seront désormais notre lot quotidien au sein du CEN-RDC qui nous réunit aujourd’hui.
Je vous remercie.