Il se tient, du jeudi 18 au vendredi 19 avril, au salon Lubumbashi du Grand Hotel Kinshasa, l’Assemblée générale du comité électrotechnique national de la République démocratique du Congo (CEN-RDC). Les participants à ces travaux de deux jours s’attèlent à adopter les statuts et les règles de procédure de la mise en place d’un plan d’action de l’exercice 2013 en vue de procéder au lancement des activités. Cette grande rencontre connaît la participation de plusieurs autorités tant gouvernementales que parlementaires.
Le Directeur Général Adjoint de l’Office congolais de contrôle (OCC), Maurice MBAYO MUHIYA, pense que la création d’un comité électrotechnique national permet à la RDC de franchir un pas de plus vers son éligibilité en qualité de membre à part entière de la CEI (Commission électronique internationale).
Ainsi, le pays devra-t-il s’engager dans la voie d’un développement sûr et durable. Dans le cadre de l’évaluation de la conformité pour des équipements électriques et composants électroniques, l’OCC vise à favoriser les biens importés conformes à des normes identifiées afin de garantir que seuls les matériels sûrs et de bonnes qualités soient vendus aux consommateurs et à l’industrie, a ajouté l’intervenant.
Six points étaient inscrits à l’ordre du jour de ces travaux. Il s’est agi de l’examen et approbation des statuts et règles de procédure, examen et adoption du plan d’action de l’exercice 2013, du lancement des activités des groupes de travail, la préparation de la visite de Madame Françoise Rousser, Secrétaire exécutive chargée du Programme des pays affiliés à la Commission électronique internationale, de la préparation de la tenue de l’Assemblée générale AFSE 2014 à Kinshasa.
Selon Maurice MBAYO MUHIYA, la motivation profonde de l’OCC d’adhérer à la CEI se fonde sur la question de normalisation qui peut être perçue et comprise par tous comme un atout ou comme un levier du développement. Et ce, dans le souci de satisfaire aux exigences de ses partenaires, étant donné que l’évaluation de la conformité touche plusieurs disciplines, a-t-il fait savoir.
Monsieur Maurice MBAYO MUHIYA, au centre, lors de la table ronde sur le développement de la Normalisation au sein de l’espace francophone qui s’est tenue à Kinshasa le 15 octobre 2012, en marge du XIVe Sommet de la Francophonie.
« L’OCC a adhéré en 2001 au programme des pays affiliés à la Commission électronique internationale où, grâce à sa ténacité et à sa détermination, il est passé du statut d’« affilié » à celui d’« affilié plus » à la CEI », souligne-t-il. Ce statut donne à la RDC la possibilité d’acquérir, à titre gracieux, près de 400 normes CEI qui peuvent être choisies par les utilisateurs pour être adoptées comme normes nationales ou transformées en règlements techniques.
Le DGA de l’Office congolais de contrôle a émis le souhait de voir ce comité tenir l’œil sur la loi relative au secteur de l’électricité une fois promulgué. Il s’agira à veiller sur des bonnes pratiques dans ce secteur et surtout, a-t-il martelé, en promouvant la qualité et l’évaluation de la conformité, domaine de prédilection de l’OCC « qui ne bénéficie pas assez du concours et de la compréhension des parties intéressées par l’électrotechnologie ».
Maurice MBAYO veut mettre un terme à certains méfaits consécutifs au manque de conformité. Brûlure, cassure, avarie, incendie, etc. sont déplorés régulièrement par manque de mise en place des normes électrotechniques. « Les gens ont perdu la vie, des meubles et des immeubles par la complicité de certains acteurs s’étant soustraits du contrôle de l’évaluation de la conformité ou n’exigeant pas la conformité du matériel utilisé dans la construction électrique », a-t-il indiqué.
Il estime que le projet d’implantation du laboratoire électrotechnologique de l’OCC mérite tout encouragement et soutien car, il va permettre que les matériels et équipements importés ou fabriqués localement soient soumis à différents essais de sécurité et de performance.