Selon des sources concordantes, plus de sept mille trois cents (7 300) conteneurs traînent dans ces deux ports en attendant leur transport lié à la présence des véhicules poids lourds.
Dans le même temps selon les agents de la Société congolaise des transports et ports (SCTP), cinq navires sont au mouillage non loin de ce port. Il s’agit de trois navires de vivres frais et deux navires de blés qui ne peuvent pas décharger leurs cargaisons à cause de l’encombrement du port.
Les mêmes sources citées par Okapi indiquent qu’il n’y a que de petites voitures qui sont dédouanées au port de Boma, mais les conteneurs ne sont pas déchargés.
A cause de cette situation, un navire des vivres frais a rebroussé chemin vendredi 18 janvier après avoir traîné longtemps au mouillage, avec comme conséquence une pénurie qui pourra se produire dans les prochains jours, non seulement à Boma et Matadi, mais aussi dans la capitale Kinshasa.
En dehors du train, ce sont les poids lourds qui acheminent les marchandises dédouanées aux ports de Boma et Matadi vers Kinshasa. Ces marchandises sont ensuite acheminées dans les autres villes du pays.
Face aux conséquences prévisibles, la Nouvelle société civile du Bas-Congo invite le gouvernement de la République à prendre « des mesures fortes car la situation économique de la province se détériore de jour en jour et la population en ressent déjà les effets ».
« Les conséquences de cette grève sont énormes », a affirmé un expert en matière de dédouanement. Selon lui, les effets de cette grève seront ressentis même après la fin de la grève.
Les transporteurs routiers des véhicules poids lourds sont entrés en grève depuis le lundi 7 janvier. Ils dénoncent les mauvaises conditions de travail et exigent des augmentations des primes.
Les premières négociations entamées, vendredi 11 janvier entre le syndicat des transporteurs, les patrons des entreprises de transport et le ministre du Travail, Modeste Bahati Lukwebo, ont échoué.
Le gouvernement a proposé 20 000 francs congolais (environ 20 dollars américains) au chauffeur et 10 000 (environ 10 dollars) au convoyeur par voyage. Mais les transporteurs ont rejeté cette proposition, proposant le même montant mais par jour. D’autres négociations se tiennent actuellement à Kinshasa entre les parties en conflit.