Ce phénomène a figuré parmi les préoccupations des participants à la 80e Assemblée générale de l’Organisation internationale de la police criminelle, en abrégé « OIPC-Interpol » du 28 octobre au 07 novembre 2011 à Hanoï, République du Vietnam.
Sous l’égide du Bureau National d’Interpol Congo, l’OCC y était. Comme il est aussi, fréquemment, témoin du phénomène dans l’accomplissement quotidien des missions qui lui sont dévolues.
En effet, ce forum international, deuxième en importance après celui des Nations unies, est le lieu de la planète où l’on vient faire le point sur l’état général de la criminalité transnationale ainsi que les moyens mis en œuvre pour la combattre avec efficacité dans toutes ses formes.
Par criminalité internationale, l’OIPC-Interpol entend : le terrorisme, la piraterie maritime, la cybercriminalité, la contrefaçon des médicaments, et aussi le trafic des produits alimentaires, autrement appelé « agro-terrorisme, « bioterrorisme », etc.
Sous d’autres cieux, les organismes homologues de l’OCC bénéficient à cet égard du soutien sans faille des autorités gouvernantes, de ressources ou logistique supplémentaires, de protection contre les pressions extérieures.
Quand l’activité économique devient synonyme de confection à l’échelle industrielle de faux documents à l’import par voie de la cybercriminalité, la minoration systématique des valeurs à la frontière, allant de surcroît jusqu’à l’importation délibérée des produits impropres et vecteurs de la mort, alors le crime n’est pas seulement économique. Il est aussi sanitaire.
L’industrie de la mort, généralement dénoncée en ce qui concerne la contrefaçon des produits pharmaceutiques, l’est moins pour l’autre désastre que représente l’importation des denrées alimentaires absolument non conformes aux standards nationaux et internationaux. Et le pire surviendrait lorsque ceux qui ont la mission légale de garde-fous, par l’évaluation de la conformité, seraient privés d’une manière ou l’autre d’exercer correctement leur devoir protecteur.
A l’actif de l’Office congolais de contrôle dans l’accomplissement inlassable de cette mission, plusieurs hauts faits demeurent en mémoire au cours de la récente période : 2840 sacs de maïs d’origine uruguayenne saisis à la frontière avec la République sœur d’Angola et détruits à Lukala dans la province du Bas-Congo, 400 sacs de sucre saisis au Beach Ngobila, 20 tonnes de riz appréhendées par-ci, 125 cargaisons par-là, autant de faits qui appellent à maintenir intacte la vigilance du contrôleur et qui nous rappellent que la facilitation des échanges ou encore l’amélioration du climat des affaires, voulue à juste titre par tous, ne doit pas sombrer en marché des dupes.
Charles YUMBA
Administrateur Web