Jacques Mbadu veut révolutionner les pratiques dans les ports de Matadi, Boma et Banana. Il l’a dit au cours de l’investiture de son gouvernement par l’Assemblée provinciale du Bas-Congo, le samedi 13 avril dernier.
« Notre objectif immédiat sera d’assainir les opérations des ports maritimes de Matadi, Boma et Banana pour en faire non pas les ports les plus chers du monde, mais les plus soft du monde. Pour ce faire, nous déclarons la guerre contre tous les services, quels qu’ils soient qui s’adonnent au vilain jeu de faire payer aux importateurs les taxes non prévues par la loi et qui infligent des tracasseries administratives sans pareils aux utilisateurs de nos ports maritimes », indique le « gouv ». Après débat, les députés provinciaux ont adopté le programme triennal à l’unanimité.
Jacques Mbadu
Après l’investiture du gouvernement provincial, la vice-présidente de l’Assemblée provinciale du Bas-Congo, Marie-Josée Mfulu, a mis les nouveaux ministres devant leurs responsabilités en ces termes : « Dès lors que vous venez d’être investis, vous cessez d’être des hommes politiques simples, mais plus des hommes d’Etat. La réussite de ce programme dépendra de votre manière de gérer et déjà au bout de 100 jours, le peuple vous demandera des comptes, fini le temps des félicitations, passez maintenant au travail… ».
Auparavant, le gouverneur du Bas-Congo avait annoncé un vaste programme triennal (2013-2015) chiffré. Après avoir situé géographiquement sa province par rapport à la République Démocratique du Congo et ressorti les diverses potentialités qu’elle regorge, le gouverneur du Bas-Congo fait un constat malheureux : « La population habitant le Bas-Congo, province à vocation agropastorale, ne jouit pas entièrement des ressources dont regorge cette entité. Selon les différents indicateurs établis dans le plan quinquennal de croissance et de l’Emploi 2011- 2015 sur le plan de la pauvreté, plus ou moins 50% de la population ont un revenu annuel estimé à 138 $, soit 11 $ le mois et 0,49 $/jour… ».
Un programme chiffré à 554.714.256 USD pour relever le défi du Bas-Congo
Devant l’ampleur de ce drame, poursuit-il, « notre ambition est de faire bouger les choses ensemble avec toutes les filles et fils du Bas-congo autour de cinq piliers comportant chacun des objectifs clairs et des actions précises dans les domaines des universités, écoles, villages modernes, stades, centre des jeunes, marchés, routes… ».
Il s’agit des piliers liés à la promotion de la cohésion provinciale et de la citoyenneté (à raison de 4.363.800 $ US), au renforcement de la bonne gouvernance et de l’amélioration de l’efficacité de l’Etat (à raison de 36.811.375 $ US), à l’accélération de la croissance et la diversité dans la création des emplois (à raison de 387.873.869 $ US), à l’amélioration des besoins sociaux de base et du capital humain (à raison de 318.770.672 $ US) et, enfin, à la protection de l’Environnement et la lutte contre le changement climatique (à raison de 6.968.580 $ US).
Dans l’ensemble, explique le gouverneur du Bas-Congo. Il s’agit d’un montant de « 554.714.256 $ US répartis de manière ci-après : 345.915.857 $ US devront provenir du Gouvernement central, soit 45% du programme ; 226.339.526 $ US du gouvernement provincial, soit 29% du programme puis 192.000.000 $ US des bailleurs des fonds bilatéraux et multilatéraux, soit 27% du programme ».
D’autre part, le gouverneur Mbadu a annoncé la création d’un Conseil provincial consultatif qui sera doté d’un secrétariat général permanent dont un secrétariat s’occupera exclusivement de la diaspora Né Kongo et la création de quatre directions au ministère du Budget, ainsi que des séminaires et des recyclages pour la promotion d’un leadership productif et transformationnel, des campagnes de sensibilisation et d’éducation civique…