Les 19 étapes de la procédure des importations OCC au Port de Matadi viennent d’être réduites à 4 étapes grâce au Réseau Intranet OCC (RIOCC). Désormais, les déclarants en douanes et autres opérateurs intervenants dans le processus des importations n’auront que quelques interlocuteurs pour finaliser leurs dossiers d’importation au niveau de l’Office Congolais de Contrôle. Cette facilité dans les démarches permet aux agents de l’OCC et aux importateurs de gagner en temps et énergie gaspillés inutilement par des étapes qui dépendaient du travail manuel et du bon vouloir des humeurs des agents véreux.
L’idée maitresse ou le principe de base de la Révolution de la Modernité se cristallise dans la mise en place d’un ordre nouveau dans tous les domaines qui entrainent l’émergence d’un Congo moderne. Les Nouvelles Technologies de l’Information et Communication (NTIC) sont au cœur du projet Intranet de l’Office Congolais de Contrôle. Ceci pour deux raisons fondamentales :
Primo, avec ses technologies modernes, la possession de l’information n’est plus gage de pouvoir mais c’est sa diffusion en temps réel à tous les niveaux qui devient l’élément du pouvoir ; car elle entraine la prise des décisions au bon moment. Le meilleur moyen de permettre à tous le personnel de l’OCC d’être en possession de l’information en temps réel, c’est de les interconnectés avec un réseau informatique utilisant une plate-forme d’échange et de travail collaboratif : C’est ça l’Intranet OCC !
Secundo, une fois que les entités de l’OCC sont bien interconnectées, les informations arrivent à tous les sites en temps réel et le travail quotidien de contrôle est rendu facile et efficace. Mais l’OCC dans le cadre de sa mission de contrôle des importations doit recevoir également des informations provenant des partenaires tels que la DGDA, l’OGEFREM, la SCTP, le BIVAC , etc. Toutes ces informations sont confrontées avec les données des contrôles physiques des marchandises, conteneurs et véhicules au niveau des postes frontaliers afin de déterminer leur conformité à la législation congolaise. Grâce aux applications fonctionnant sur la plate-forme intranet, les informations provenant en temps réel des divers partenaires sont exploitées, comparées avec les données des contrôles physiques et les écarts sont dégagés par les agents OCC au niveau du Port de Matadi : c’est ça l’Intranet OCC !
Cette nouvelle façon de travailler a exigé de la Direction Générale de l’OCC un déploiement des moyens colossaux tant au niveau du personnel qu’au niveau des équipements et matériels. Cette modernisation de l’outil de travail met l’OCC au même diapason que ses partenaires du Guichet Unique et balaye du coup tous les préjugés qui faisaient de cet établissement public le ventre mout du processus des importations au Port de Matadi.
Les bénéfices en temps et en argent se font déjà sentir. Dès le lancement de la nouvelle procédure informatisée des importations OCC au Port de Matadi. Plusieurs dossiers constitués des faux documents ou fausses informations ont été dévoilés. Ce nouveau système combinant l’exploitation de plusieurs informations a permis de mettre à nu certaines fraudes et falsifications des documents originaux ; parmi les documents falsifiés on compte les FERI, les AV, les Factures et les preuves de paiement Bancaire.
Dès la première semaine de l’exploitation du système mis en place au port, un réseau mafieux spécialisé dans la falsification des documents a été démantelé. Les auteurs de ces méfaits croupissent déjà en prison pour raison d’enquête. La filière remonterait même jusqu’aux agents travaillant au port.
Les arrestations en cascade et le refus de certains dossiers ont eu un tel retentissement que tous les milieux proches des activités portuaires à Matadi qualifient déjà le système de l’OCC de « MBAZU » (allusion faite au système de la SONAS qui immobilise les véhicules non assuré). Certains tarissent d’éloges au système mis en place et d’autres n’attendent que l’occasion de donner un coup fatal à ce bébé naissant. Le système fait ses preuves et au jour le jour il s’améliore avec les différents apports des utilisateurs. Rien ne peut plus l’arrêter, la haute Direction de l’OCC est venue le consacré comme nouveau moyen de travail. Les partenaires au niveau du Port ont salué sa mise en place pour une efficacité commune. Le train du changement a déjà quitté la gare et il n’appartient que ceux qui veulent réellement le changement de le rattraper en courant ou au prochain gare ou sinon de le rater pour du bon.