La ministre du Portefeuille a réuni récemment, dans la grande salle de ce portefeuille, les mandataires publics et délégués syndicaux des entreprises publiques. Au centre de leurs échanges, la ministre a entretenu des interlocuteurs sur le processus de la transformation des entreprises publiques, le mode de gestion des entreprises commerciales qui devra obéir à une nouvelle vision managériale.
Car, a-t-elle dit, la transformation des entreprises répond à l’« obligation des résultats, à la compétitivité, à l’amélioration de la qualité des services et à la responsabilité des gestionnaires ».
Raison pour laquelle la ministre a rappelé à ses hôtes une série de recommandations assorties de sévères mises en garde. Au nombre de ces recommandations, Louise Munga a d’abord rappelé aux mandataires l’obligation d’élaborer et de soumettre à son appréciation des plans d’action de leurs entreprises d’ici à la fin du mois en court.
Ces documents, d’une importance capitale, « va nous permettre d’apprécier dans quelle mesure le budget élaboré par les entreprises cadre avec les objectifs leur assignés », a indiqué la ministre, avant de décrier la cotation des cadres d’entreprises qui, à ses yeux, ne se fait pas suivant les normes en la matière. Très souvent, observe-t-elle, « ces cadres inactifs constituent des charges supplémentaires pour les entreprises, alors que leurs potentialités ne sont pas rentabilisées ».
Louise Munga Mesozi a aussi appelé aux gestionnaires à l’inopportunité de procéder aux engagements « intempestifs » au sein des entreprises publiques.
Le mode de gestion axé sur les résultats passe par l’amélioration de la gestion du personnel, a indiqué la ministre du Portefeuille qui a, par ailleurs, instruit les responsables des entreprises publiques d’expérimenter le système de bancarisation de la paie de leurs agents.
Autre point abordé par la ministre du Portefeuille était celui relatif à la gestion des contentieux au sein des entreprises publiques. A propos de la gestion des contentieux du personnel, la ministre n’a pas caché son indignation.
« Il y a beaucoup de choses dans ces contentieux qu’il faille dénoncer… Trop souvent, les entreprises finissent par perdre le procès en payant des sommes exorbitantes qu’elles ne devraient pas en principe débourser », a regretté Louise Munga, avant d’appeler les gestionnaires à des choix judicieux lors de recrutement des cabinets d’avocats.
Dépôt de bilan 2012
Visiblement déterminée à accompagner les entreprises publiques dans la réussite de leurs missions, la ministre du Portefeuille a rappelé aux mandataires l’importance de bilan qu’ils doivent déposer avant la fin du premier trimestre de l’année 2013.
Au-delà de son caractère légal, « le bilan est un instrument qui permet d’identifier la façon dont l’entreprise a été gérée », a fait remarquer la ministre.
Ce document important qui permet aussi de jauger les capacités des gestionnaires relève du domaine de la responsabilité des entreprises. Il doit être approuvé par les commissaires aux comptes et les organes de gestion.
Du point de vue de la transformation des entreprises « ce bilan 2012 permettra au Conseil permanent de la comptabilité au Congo d’accompagner certaines entreprises dans la réalisation de leurs objectifs », a en outre fait savoir la ministre.