Une accréditation de plus au tableau de chasse de l’Office Congolais de Contrôle sous le mandat de M. Célestin Pierre RISASI TABU wa M’SIMBWA et Dr Isabelle KASONGO OMBA, aux commandes de l’Office depuis novembre 2016 en qualité respectivement de Directeur Général et de Directeur Général Adjoint. En effet, le Laboratoire OCC de métrologie vient de conquérir, sinon mieux de reconquérir l’accréditation en masse et pesage suivant la norme ISO / CEI 17025. Les Certificats d’Accréditation ont été remis solennellement début mars 2020 au Chef de Département Métrologie a.i., M. Ali HERADI NDARRABU Guillaume, représentant du Directeur Général de l’OCC, par M. Yassine WALI, Directeur Général du Conseil Tunisien d’Accréditation (TUNAC).
Ce qu’il faut entendre par « Accréditation »
En termes simplifiés, l’accréditation est la reconnaissance de la compétence d’un organisme dans un domaine d’activité spécifique. Elle est sanctionnée par une attestation délivrée à l’organisme accrédité par un organisme d’accréditation autrement dénommé « Accréditeur », lequel fait office de tierce partie habilitée pour accomplir ce rôle. C’est le cas de TUNAC en Tunisie, de SADCAS dans l’espace SADC, de COFRAC, en France.
L’organisme d’évaluation de la conformité bénéficiaire d’accréditation, par exemple l’Office Congolais de Congolais (OCC), jouit d’une reconnaissance formelle de sa compétence à réaliser des activités déterminées d’évaluation (ISO/CEI 17025). Exemple : inspection du bois, analyse d’eau potable, etc.
Ainsi, le laboratoire OCC de Métrologie a reçu de TUNAC deux attestations N°2-135 et N°2-136 respectivement en masse et en pesage. Cet acquis procédant d’une démarche volontaire dans le cas d’espèce est une « consécration », autrement dit l’attestation de la compétence technique et de l’impartialité du laboratoire du laboratoire OCC au niveau international. Il est formellement enregistré sur le site web de TUNAC : www.tunac.tn et consultable par toute partie intéressée.
Au sujet des services d’étalonnages Masses et Instruments de pesage
Les masses et le pesage constituent un domaine métrologique primordial dans de nombreux secteurs : laboratoires de santé, recherche scientifique, études environnementales, industrie, etc. Dans tout système qualité, la garantie de l’exactitude et la fiabilité des résultats de mesure passent par un certificat d’étalonnage ou un constat de vérification des poids et des balances réalisés à des intervalles définis par les laboratoires en fonction de leurs besoins.
De l’étalonnage des masses
Le laboratoire peut étalonner des poids allant de 1 g à 20 kg conformément aux erreurs maximales tolérées fixées suivant les recommandations de l’OIML R111-1 dans les classes suivantes :
- Masses 1 g – 20 kg selon OIML R111, classe F1 ;
- Masses 1 g – 20 kg selon OIML R111, classe F2 ;
- Masses 1 g – 20 kg selon OIML R111, classes M1, M2 et M3 ;
La délivrance des certificats d’étalonnages s’effectue avec constats de vérification selon l’Organisation Internationale de la Métrologie Légale (OIML).
De l’étalonnage des instruments de pesage (balances)
Le laboratoire peut aussi réaliser des étalonnages et vérifications des instruments de pesage à fonctionnement non automatique :
- Balances réglementées de classes I et II (spéciale et fine) ;
- Balances de précision ;
- Prestations sur site pour obtenir des valeurs applicables au lieu d’utilisation ;
La délivrance des certificats d’étalonnages y relatifs s’effectue avec constats de vérification selon les erreurs maximales tolérées spécifiées.
Tous les certificats et constats émis par l’OCC garantissent la traçabilité métrologique au Système International d’unités (SI).
En quoi consiste l’étalonnage d’une balance et pourquoi étalonner ?
Notons par ailleurs que la deuxième partie de la question en soulève une troisième : « Pouvez-vous peser si votre balance n’est pas étalonnée ? »
L’étalonnage des balances ou bascules est essentiel pour obtenir des résultats de pesage précis et fiables. Ignorer cette importante et particulière activité de maintenance logistique transforme la mesure en devinette. En d’autres termes, l’utilisation d’une balance non étalonnée relève de la négligence coupable. En effet, la fiabilité de précision des balances diminue au fil du temps. Il s’agit d’une diminution liée à l’usure normale en raison d’une utilisation régulière et des facteurs externes tels que les chocs mécaniques ou les environnements dangereux. Dans la durée, ce phénomène peut aboutir à une dégradation ou à une détérioration rapide. L’étalonnage planifié combiné à des tests de routine fréquents améliore sensiblement la durée de vie et la précision de votre balance.
Mais, en quoi consiste précisément l’étalonnage ?
En langage simple, l’étalonnage est une comparaison quantitative. Pour contrôler la lecture d’une balance ou bascule, un poids de référence est placé sur le plateau. L’erreur est définie comme la différence entre la valeur mesurée (la lecture) et la valeur vraie (le poids de référence). Un certificat est créé à l’issue de l’étalonnage de la balance. Il contient les résultats de mesure de la balance et les compare à une valeur de référence. Une indication de Succès/Échec est fournie conformément aux tolérances appliquées. Il va de soi qu’un gap important entre la valeur mesurée et le poids de référence n’est pas du tout souhaitable.
Avantages de l’étalonnage des balances
Pour les agents économiques, quels que soient leurs secteurs d’activité, l’étalonnage effectué par un laboratoire accrédité comme l’OCC offre les avantages suivants :
- Réduction des coûts. Un équipement étalonné permet de prendre des décisions éclairées qui éliminent le gaspillage, les remises en production ou le rappel des produits.
- Mesures fiables. L’utilisation d’équipements étalonnés garantit la compatibilité des mesures prises dans différents endroits. Les résultats donnés par une balance dans le procédé seront précis et fiables, comme le produit final.
- Conformité. L’étalonnage facilite le déroulement réussi des audits internes et externes.
- Détection des équipements vieillissants. Tous les équipements subissent les effets du vieillissement au fil du temps, et les composants critiques peuvent être sujets à des contraintes mécaniques ou à l’usure. La dérive ne peut pas toujours être éliminée, mais elle peut être détectée à l’aide d’un étalonnage périodique.
- Amélioration des procédés et des bénéfices. L’interprétation des résultats d’étalonnage conformément aux tolérances définies améliore les procédés, ce qui se traduit par une hausse des bénéfices.
Au demeurant, l’utilisation d’instruments non étalonnés peut représenter un énorme risque dans toute activité économique. En effet, seule une balance correctement étalonnée fournit des résultats de mesure précis et réduit la probabilité d’une erreur de pesage susceptible de faire perdre du temps et de l’argent, voire pire, de faire perdre la vie. Chacun peut évaluer les dommages susceptibles d’être causés par des instruments de mesure non fiables dans le domaine médical, par exemple. Il est juste d’affirmer que l’étalonnage est un investissement qui renforce la confiance des clients et sécurise. L’utilisation d’un équipement non étalonné peut entraîner des problèmes de production, et notamment :
- Temps d’arrêt imprévus ;
- Qualité inférieure des produits : sous-dosage et surdosage des produits en industrie pharmaceutique, à titre indicatif ;
- Problèmes de procédés ou lors de l’audit ;
- Remises en production et rappels de produits.
Perspectives d’avenir
Avant décembre 2020, l’OCC entend étendre sa portée d’accréditation aux domaines suivants :
- Température (étalonnage des chaines de mesure, caractérisations des enceintes thermiques/fours, bains, incubateurs) ;
- Volume (micropipettes, pipettes, récipients volumétriques : burettes, fioles, jauges étalons…).
Au-delà du secteur de la métrologie (masses et poids actuellement, avec extension programmée à la température et au volume d’ici décembre 2020), les accréditations internationales de l’OCC couvrent notamment à ce jour l’inspection du bois, l’analyse microbiologique d’eau potable, la chimie environnementale à Kinshasa, Matadi et KASUMBALESA particulièrement.
Arrêt sur images :
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