Une délégation du gouvernement de la RDC doit se rendre à Lusaka, ce mardi, afin d’essayer de résoudre le problème de l’approvisionnement de l’ex-région du Katanga en farine de maïs. Le prix de cette denrée a connu une envolée spectaculaire dans cette partie de la RDC qui, depuis des années, importe la farine de maïs de la Zambie.
En février dernier, le sac de maïs importé de la Zambie était vendu entre 9 000 et 10 000 francs congolais (environ 9 euros), mais début mars, le prix s’est mis à augmenter. Il y a moins d’une semaine, il a même triplé. Principale raison de cette flambée, l’interdiction par les autorités zambiennes de l’exportation de la farine de maïs vers des pays étrangers parmi lesquels la RDC et le Malawi. Des mesures préventives pour faire face à la sécheresse qui touche déjà la Zambie.
Pour contourner cette disposition, les commerçants zambiens et congolais ont versé dans la fraude pour acheminer la farine à Lubumbashi. Cela expliquerait donc la flambée des prix sur le marché du Katanga. Pour l’instant, c’est une solution intermédiaire qui a été trouvée : le gouvernement de Kinshasa a sensibilisé des hommes d’affaires locaux pour acheminer vers les villes le maïs produit dans la partie nord de l’ex-province du Katanga.
Cette campagne semble avoir porté des fruits : le prix est revenu à la normale. Mais pour combien de temps ? La production locale étant jugée insuffisante, le gouvernement congolais lorgne toujours vers les pays de l’Afrique australe, notamment la Zambie et l’Afrique du Sud.