Le directeur général des douanes et accises, Deo Rugwiza Magera, et le directeur général des migrations (DGM), François Beya, ont signé le mardi 22 octobre, un protocole d’accord de collaboration pour unir leurs efforts en vue de la lutte sans merci contre le blanchissement d’argent en RDC. Cadre choisi de la manifestation : la salle de réunion de la Direction générale des douanes et accises (DGDA).
Dans mot de circonstance, le n°1 de la DGDA a rappelé les autres missions assignées à sa régie financière, outre la perception des droits, taxes et redevances à caractère douanier et fiscal dus à l’Etat. Il s’agit notamment de : la protection de la société par la lutte contre le trafic des marchandises dangereuses et des déchets toxiques, la surveillance des frontières nationales, la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée, ainsi que la lutte contre le blanchissement d’argent, la contrefaçon, le piratage et autres atteinte aux droits de la propriété industrielle, intellectuelle et artistique.
Pour s’acquitter efficacement de ses missions, a renchéri Deo Rugwiza, la DGDA dispose de quelques instruments juridiques à savoir : le tarif des droits et taxes à l’importation et à l’exportation, le code des douanes et le code des accises. Il a souligné qu’il existe un quatrième instrument qui est le partenariat douane-douane/douane-entreprises et services publics ou privés.
A ce sujet, le patron des douanes et accises de la RDC a rappelé que l’Organisation mondiale des douanes (OMD) dont l’administration douanière de la RDC est membre recommande d’établir des partenariats aussi bien avec le secteur privé qu’avec le secteur public pour échanger les informations, les renseignements et les services afin d’améliorer l’efficacité des administrations de la chaîne logistique internationale.
Par ailleurs, il a fait remarquer que la signature de ce protocole d’accord entre l’administration douanière et la Direction générale de migration s’inscrit dans le cadre de la vision des douanes modernes, car la coopération et le partenariat sont deux éléments constitutifs de la douane au 21ème siècle.
Dévoilant le contenu de cet accord, Deo Rugwiza a indiqué que son article 4 dispose que la DGM s’engage à mettre à la disposition de la DGDA, des informations et renseignements sur les individus nationaux et/ou étrangers œuvrant dans les secteurs des importations et des exportations suspectés de mener des activités criminelles par l’organisation internationale de la police criminelle (Interpol), d’assurer dans le respect du calendrier convenu, sur requête de la DGDA, la formation des agents de douanes.
De son côté, suivant l’article 5 du même protocole, la DGDA s’engage à mettre à la disposition de la DGM, des informations et renseignements sur les exportations et les importations effectuées par des personnes suspectées de mener des activités criminelles et prendre en charge les frais de formation de ses agents.
Le n°1 de la DGDA a clos son mot en souhaitant l’application des dispositions de ce protocole d’accord de collaboration renforcer les capacités de deux services respectifs (DGDA et DGM) dans l’accomplissement de leurs missions pour le plus grand bonheur du peuple congolais.
Quant au patron de la DGM, François Beya, il a salué l’esprit novateur du directeur général des douanes et accises dont le dynamisme fait la fierté de l’administration douanière de la RDC. Il a promis de tout faire pour permettre l’aboutissement heureux de ce protocole d’accord afin que les criminels qui opèrent dans les secteurs des importations et des exportations soient traqués jusque dans leurs deniers retranchements.