Depuis un temps, la population kinoise assiste à la floraison des usines d’eaux communément appelées eaux pures. Les eaux produites dans ces usines de fortune éparpillées dans la ville de Kinshasa sont les plus souvent vendus en sachet, en bouteille d’un litre ou d’un demi-litre, et en bidon de cinq litre.
Actuellement, la population de la commune de Limete dénonce le non respect des conditions d’hygiène dans la chaine de production en passant par le traitement des eaux. Ce constat est fait sur base de la qualité des équipements et des produits destinés à la commercialisation que certaines usines leur proposent en bidon de cinq litre. Notamment l’usine « Mimi » dont un Nigérian en est propriétaire, de l’ eau de marque « Eau vive » celui d’ un congolais et tant bien d’ autres pour ne citer que celles –là .
Alors que dans nombreux pays pauvres, les maladies d’origines d’eau et alimentaires tuent jour après jour les enfants de moins de cinq ans voire même les adultes. Ainsi ceci présente un réel danger pour ces consommateurs.
« Ces eaux sont traitées derrières des maisons. Ils nous proposent de l’eau du robinet peut être mais bouillies. Ils nous exposent à plusieurs maladies » dénonce Freddy Mukulu, habitant du quartier Funa. « Nous nous demandons comment est-ce que nous prenons de l’eau traitée mais nous sommes toujours victimes des diverses maladies ? » s’interroge Freddy Mukulu.
Une vendeuse d’eau en sachet plastique dans les rues de Kinshasa
Pour les autres, les bidons recyclés ne subissent pas de bons nettoyages. « Nous achetons de l’eau dont des bidons sont déjà jaunâtres. Et peut être l’eau contenue sent du pétrole. Nous avons comme l’impression que ces fournisseurs d’eau ne s’inquiètent de notre bien être » affirme une habitante du de l’avenue des forgerons dans le quartier Funa.
A en croire certaines revendeurs, les propriétaires de ces usines achèteraient plutôt des bouchons avec ceintures et non des nouveaux bidons. « Ils font fie d’avoir des bidons neufs. Ce qui n’est pas certainement le cas » avoue Lady, vendeur dans une boutique sur l’avenue des forgerons.
Ainsi, ceci crée désormais une certaine méfiance de la part des vendeurs et consommateurs non seulement vis-à-vis des eaux en bidons et aussi des eaux minérales telles que Canadienne pure, Paani et swista. «Nous avons peur. Nos nouveaux nés, nos nourrissons prennent le plus souvent ces eaux en bouteilles. Nous évitons depuis lors l’eau de la Regideso. « Actuellement nous serons obligés de bouillir l’eau des enfants à la maison » a réagi Gloire, une mère de famille.
Ainsi, un appel à la conscience est lancé aux propriétaires des usines eaux. Aussi les autorités compétentes doivent suivre de près ces malfrats et poser des gestes responsables en vue de préserver la population de ces maux.
Source ; © Congo News – Fadi Lendo