« Normes pour l’Afrique ». C’est le thème principal de la 2ème édition du grand forum international que Remy Musungay, ministre RD-congolais de l’industrie, Petites et moyennes entreprises, a procédé à son ouverture, jeudi 20 février 2014, dans le pittoresque cadre du Fleuve Congo Hôtel devant plusieurs personnalités et délégations venues de l’étranger. Pour le ministre Musungay qui a également représenté le Premier ministre Matata Ponyo, le développement intégral et durable de l’Afrique, et de l’Espace francophone en particulier dépendra de la place qu’occupera la normalisation dans la vie de tous les jours.
Cette rencontre internationale sur les normes qui s’organise aujourd’hui dans la capitale RD-congolaise est une réponse à une des résolutions prises par les Chefs d’Etat et de gouvernement lors du 14ème Sommet de la Francophonie tenu en octobre 2012 à Kinshasa. Ils y avaient souhaité que l’Espace francophone soit régi par des normes identiques pour stimuler les échanges économiques. Et, la RD-Congo répond favorablement à ce souhait par l’organisation et la tenue de ces assises.
Remy MUSUNGAYI, Ministre RD-congolais de l’Industrie, Petites et Moyennes entreprises
La normalisation avec les activités liées de métrologie constitue donc une composante majeure de la « Francophonie économique » que tous les opérateurs économiques, les dirigeants veulent voir se renforcer. Elle s’appuie sur les Réseaux Normalisation et Francophonie –RNF-, la France, le Canada, la Belgique, l’Organisation africaine de normalisation -ORAN- et quelques pays d’Afrique francophone. Par ailleurs, répondant à ses obligations régaliennes lui assignées par le Programme gouvernemental en matière de création, de promotion et d’application des normes, le ministère de l’industrie, Petites et moyennes entreprises sous le leadership de Remy Musungay, a doté la RDCongo de 217 normes.
La normalisation a toujours constitué un instrument de justice et d’équité dans les rapports humains, sociaux et bannit le désordre. Le gouvernement RD-congolais l’a compris. Raison pour laquelle il a à travers le ministère de l’Industrie, Petites et moyennes entreprises, organisé, durant deux jours soit les 20 et 21 février 2014 au Fleuve Congo Hôtel, la 2ème édition du Forum international Normes pour l’Afrique. Cette rencontre de grande envergure est programmée pour promouvoir la culture de la normalisation et de la métrologie dans l’Espace francophone africain.
Au cours de l’ouverture de ce rendez-vous, le ministre Remy Musungay a expliqué que la normalisation avec la métrologie procèdent donc à une tendance naturelle de l’homme, à s’organiser pour avoir des points de références communs. Ces deux techniques, a-t-il poursuivi, sont en veilleuse en Afrique en général et &ns le monde francophone d’Afrique en particulier.
C’est d’ailleurs l’objet de cette rencontre dédiée aux Normes pour l’Afrique. Le ministre de l’Industrie a fait savoir que beaucoup de pays d’Afrique ne disposent pas d’étalons nationaux dignes de ce nom. « Il devient impérieux de doter 1‘Afrique d’un système cohérent, viable, intègre, de normalisation devant contribuer à la promotion du commerce mira-africain. Cela pour la facilitation des échanges nationaux, régionaux ainsi qu‘internationaux », a proposé le ministre Remy Musungay. Et de renchérir : « Le développement intégral et durable de l’Afrique, et de l‘Espace francophone en particulier dépendra de la place qu’occupera la normalisation dans la vie de tous les jours ».
Pour lui, cela exige que l’Espace francophone s’implique dans des actions nécessaires pour la promotion des normes et de toutes règles relatives aux consommateurs, aux entreprises, à l’éducation, à la santé, à la sécurité et au mieux être de la population.
217 normes pour la RDCongo
Le ministre de l’Industrie est encore allé plus loin en précisant qu’un système cohérent des normes permettra de soutenir la qualité des produits, de fournir de bases d’une concurrence loyale, de supprimer les obstacles techniques au commerce, d’assurer l’uniformité des normes et l’amélioration du climat des affaires. Répondant à ses obligations régaliennes lui assignées par le Programme gouvernemental en matière de création, de promotion et d’application des normes, le ministère de l’industrie, Petites et moyennes entreprises, sous le leadership de Remy Musungay, a doté la RD-Congo de 217 normes. Il s’agit de : 134 normes dans le secteur agro-alimentaire ; 14 normes sur les grandeurs et unités ; 11 normes sur les ciments ; 44 normes sur les aciers, 13 normes sur les bois et une norme sur l’évaluation de la conformité.
Il y a aussi une norme sur les emballages en plastiques non biodégradables c’est-à- dire les sachets et bouteilles en plastiques qui constituent un fléau du siècle. Elles présentent également une menace certaine pour l’environnement et la santé pour tous à cause de leur longue durée de dégradabilité suite à leur forte résistance à’1eur chaleur. Le ministre Musungay a indiqué que dans le cadre de la Francophonie, la RD-Congo se doit de capitaliser les atouts dont dispose la Communauté francophone pour mettre sur pied un système cohérent afin de faire face aux exigences d’intégrité sociale et de développement durable dans ce contexte difficile de la mondialisation et de la crise économique mondiale.
Aujourd’hui, le ministère de l’Industrie, Petites et moyennes entre prises, prenant conscience de l’importance que revêtent la normalisation et la métrologie, a déposé un Projet de loi en cette matière pour son examen à l’Assemblée nationale. Ce Projet de loi fixe le cadre général de la normalisation et de la métrologie en RDCongo. Cette loi établit les règles portant sur l’élaboration, la validation et l’homologation des normes nationales. Elle fixe les procédures d’évaluation, de contrôle, de certificat, de vérification, de fiabilité, de la conformité, du rôle de l’Etat et des partenaires sociaux. Elle met également sur pied les contrôles, définit les infractions et en détermine les sanctions.
La RDCongo a compris l’importance des normes dans sa recherche de prospérité et de ses objectifs de devenir un pays émergent à l’horizon de 2030.