Une mixture particulière d’alcool généralement vendue en bouteille plastique et en sachet, plus connue sous l’appellation de « soupou na tolo » ou encore « bwaka bwaka » par ceux qui la consomment continue malheureusement à être vendue et consommée à Kinshasa en dépit de plusieurs mesures interdisant sa production.
Soupou na tolo ou encore bwaka bwaka, une liqueur fortement alcoolisée qui enivre en un laps de temps, bon marché puisque elle est vendue au vu et au su de tout le monde et cela dans toutes les communes de la capitale.
Prohibée sur ordre du gouvernement provincial de Kinshasa depuis plus de deux ans, fort malheureusement cette décision ne semble pas respectée. Car, depuis l’annonce de ladite décision jusqu’à l’heure actuelle, la fabrication, la commercialisation et la consommation de cette boisson dangereuse pour la santé se font en toute quiétude dans la capitale. Pire encore, elle est abondamment consommée par les jeunes kinois.
En effet, ces boissons impropres à la santé humaine, sont fabriquées par des sociétés tenues la plupart par des sujets étrangers. Ce qui pourrait justifier dans une certaine mesure, le non respect des décisions prises. Mais qu’à cela ne tienne, nul n’est au dessus de loi. Le gouvernement provincial de Kinshasa devra veiller à l’application de ses mesures, même si l’on sait que la plupart des sujets étrangers ne lésine pas sur les moyens pour contourner des décisions contraignant leurs activités bien qu’elles soient malsaines.
Une des marques de Whisky « soupou na tolo » conditionnées en sachet plastique
Il sied de signaler que l’une des raisons de la persistance du banditisme urbain communément appelé « kuluna », c’est notamment la prise de ces boissons frelatées, par les jeunes kinois. Elles constituent un véritable stimulus pour ces jeunes gens qui se livrent malheureusement à commettre sans foi ni loi des abus. Une situation qui doit interpeller le gouvernement provincial et les députés provinciaux de Kinshasa à s’assumer dans l’encadrement des jeunes.
En attendant qu’ils y mettent afin pour palier à ce fléau qu’est le phénomène « kuluna » et d’autres méfaits chez les jeunes dans la ville de Kinshasa, il est urgent et impérieux que des mesures qui s’imposent soient prises pour stopper la fabrication, la commercialisation et la consommation à grande échelle des ces whiskies nuisibles à la santé dans la capitale. Car dit-on, mieux vaut prévenir que guérir.