Deux cent cinquante sacs de farine de blé ont été détruits par immersion dans la rivière kwuilu à 160 km de Matadi. Outre ce blé, 97 sacs de haricot ont aussi été incinérés à proximité. Sans date de péremption, des asticots et charançons y foisonnaient.
Ce produits alimentaires ont été saisi à la frontière angolo-congolaise de Lufu en territoire de Songololo. La pression des commerçants de Kinshasa et des hommes en uniforme n’a pas su dissuader Théophile Selubanzi, chef d’agence de l’OCC Lukala. « Malgré les menaces, je suis déterminé à protéger les vies des Congolais », dit-il déterminé.
L’expertise de l’OCC a été confirmée par le laboratoire de l’Université de Kinshasa qui a procédé à une contre expertise. La demande de grâce des commerçants pour le recyclage de ces produits en alimentation pour bétail a été rejetée. « Tant qu’il n’y a pas eu connaissance des correspondances des fermiers intéressés l’OCC ne peut adhérer à cette démarche », relève la correspondance de Camille Engwanda, chef de direction provinciale.
Même son de cloche du côté de la justice. « Je ne pouvais pas l’autoriser car, rien ne rassure qu’ils vont l’utiliser pour les animaux », explique Robert Matuzolo, procureur de la république près le tribunal de grande instance de Mbanza-Ngungu. Ce dernier a lancé par contre, une poursuite judiciaire à l’encontre de ces commerçants.