Dubaï. 30 SEPTEMBRE 2021. OCC et BUREAU VERITAS BIVAC BV ont clôturé les travaux d’évaluation du partenariat qui les unit pour la vérification à l’expédition des importations destinées à la RDC dans plus de 160 pays d’origine ou de provenance aux quatre coins du monde, grâce à la mise à contribution d’une armada d’évaluateurs de la conformité et d’une infrastructure qualité polyvalente au niveau international et national.
C’est aussi grâce à cet important arsenal humain et technique qu’ils ont identifié sur la période 2020-2021 plus de 200 millions de produits non-conformes ou de conformité problématique, représentant 175 000 types de produits. Valeur totale : plus de 500 000 000 USD. Dans le même sillage, les expéditions problématiques ont été estimées à 10 500, représentant plus de 230 000 types de produits.
Ce phénomène n’a pas naturellement manqué d’être au cœur d’intenses échanges engagés lors du VIème Comité de Pilotage du partenariat OCC-Bureau Veritas BIVAC BV, qui a réuni précisément les experts deux organismes sous la direction conjointe de M. Gaby LUBIBA MAMPUYA, Directeur Général a.i. de l’OCC, et M. Stéphane GAUDECHON, Vice-Président de Bureau Veritas Bivac BV à Dubaï.
Trois sujets majeurs ont ainsi particulièrement retenu leur attention au regard de la dynamique du commerce international et de nombreux enjeux en perspective sur le plan national. Il s’agit des défis en lien avec les thématiques suivantes :
- Le renforcement de la vérification de la conformité face à la suppression des barrières tarifaires (OMC avec la mise en œuvre progressive de l’AFE ; ZLECAF et autres nombreuses Zones de Libre Echange, etc.) ;
- La montée en puissance de l’analyse et la gestion des risques dans l’organisation des contrôles, pour concilier rigueur et facilitation du commerce, à travers la mise en œuvre accentuée des Routings, ou plus clairement des procédures alternatives spécifiques de vérification selon le degré de confiance présenté par l’exportateur ou l’importateur (contrôles systématiques/Route A, contrôles peu ou prou allégés/Routes B & C) ;
- Le développement des stratégies préventives pour affronter l’expansion continue du commerce électronique.
Sur ce dernier point, il a été observé la forte croissance des échanges hors circuit traditionnel, convoquant une réflexion approfondie des institutions régulatrices sur notamment de nouvelles problématiques et les adaptations nécessaires des politiques commerciales pour garder le contrôle sur :
- La maitrise des taxes ;
- L’assurance de la qualité et/ou de la conformité ;
- La protection des consommateurs ;
- Le respect des règles de la concurrence, et donc la lutte contre la concurrence déloyale.
Le graphique ci-dessous illustre l’explosion en cours du commerce électronique et le défis dont il est porteur.
Face à cet enjeu, de nouvelles réglementations apparaissent au plan international :
- WCO – Package E-Commerce (8 principes, 15 normes)
- Union Européenne – Directive 2019/1020 (conformité), Directive 2017/2455 (TVA), 2000/31/CE ; 2019/1995…
- USA – Customs and Border Protection
En marge de différents échanges tenus à Dubaï, il a été relevé aussi la cartographie des importations de la RDC par pays d’origine, avec la position montante de la Zambie, du fait d’énormes importations des produits chimiques dans la partie australe du pays pour l’industrie minière.
OCC et son mandataire Bureau Veritas BIVAC BV ont dressé un tableau éloquent de tous ces aspects notables du commerce international et de leur implication pour la RDC, avec la volonté de communiquer dans un meilleur délai leurs recommandations proactives aux autorités gouvernementales.
Franck Mukanya-Lusanga/ OCC Demark