Du 21 novembre 2016, jour de son entrée en fonction, au 02 février 2018, journée d’échange des vœux de nouvel au lendemain du quarante- quatrième anniversaire de l’Office Congolais de Contrôle, le Directeur Général RISASI TABU wa M’SIMBWA est en train de hisser progressivement cet office vers le sommet de l’excellence, malgré de multiples embûches tendues sur son chemin.
Renforcement des capacités, promotion de l’éthique professionnelle, politique de sanction tant positive que négative, développement des infrastructures d’évaluation de la conformité, apurement des dettes salariales, fiscales et fournisseurs héritées des gestions précédentes, maîtrise accrue des charges et consolidation du portefeuille des produits, progrès sur la voie des accréditations au plan international, implication croissante dans la dynamique du commerce multilatéral, dématérialisation et participation à la facilitation des échanges, notamment par l’exécution sans réserve du Régime Commercial Simplifié du COMESA (RECOS), autant de faits indiscutables que des témoins désintéressés en interne et en externe portent au crédit de ce désormais grand fils du Fizi.
Les réalisations ci-dessus, il le doit évidemment à l’accompagnement dont bénéficie son leadership responsable de la part de l’ensemble du personnel, en sus de ses propres qualités humaines et managériales. Il le doit particulièrement aussi à l’appui sagement dosé du Ministre tutélaire chargé du Commerce Extérieur, Jean-Lucien BUSSA TONGABA, à l’encadrement du Conseil d’Administration présidé par Placide TSHISUMPA TSHIAKATUMBA et à l’assistance jamais défaillante de Dr Isabelle KASONGO OMBA, Directeur Général Adjoint. Comme quoi, il n’y a pas de ressource in fine plus précieuse que les hommes en matière de management. Encore faut-il qu’ils correspondent aux attentes du temps historique.
Directeur Géneral Adjoint, Mmr ARIAN
Ci-dessous le regard rétrospectif que plus d’un portent aujourd’hui avec une large satisfaction, sans complaisance mais aussi sans vaine intention de chicane, sur les bientôt quinze derniers mois de l’O.C.C., au vu des spectacles qui ont défrayé quelques mois auparavant la chronique très animée relative à la marche de l’Office.
En effet, l’année 2017 s’est déroulée et s’est achevée à l’O.C.C. sous le signe de la performance absolue et de la consolidation des efforts pour un changement de paradigme au niveau économique et social. Conformément aux orientations du Gouvernement de la République, l’O.C.C. s’est réellement impliqué dans la simplification des procédures et la facilitation des formalités du Commerce Extérieur (transmission en ligne des ordres d’inspection avant embarquement, suppression de l’authentification manuelle des Attestations de vérification, ouverture de chantiers pour l’émission dématérialisée des Rapports de lot prêts à l’embarquement, des Certificats de Vérification à l‘Exportation et à l’Embarquement (CVEE), application du RECOS pour les petits commerçants transfrontaliers dans le cadre du COMESA, moyennant certitude de non fractionnement et de l’origine préférentielle des produits, évolution programmée du PVI traditionnel vers une évaluation renforcée de l’évaluation de la conformité, notamment pour les produits électrotechniques, les médicaments et denrées alimentaires, etc.
D’un secteur à l’autre, voici plus en détails quelques hauts faits à l’actif de l’actuelle dirigeante de l’O.C.C. au terme de l’année dernière.
Concernant l’exploitation :
La Direction Générale a pu faire intégrer dans le Guichet Unique douanier les frais O.C.C. relatifs au contrôle des produits pétroliers à l’Est, longtemps abandonnés à un sort incertain. Il en est de même pour les frais d’essais ou d’analyses, qui sont désormais pris en charge par Sydonia et ledit Guichet Unique, malgré la complexité de leur facturation par lot homogène de différents produits. La très sincère collaboration de la DGDA pour ce résultat a été vanté de vive voix lors de la cérémonie de l’échange. Le Directeur Général Adjoint de la DGDA, J.B. KONGOLO KABILA MUTSHI, était présent. Mais si l’O.C.C., à l’instar de toute organisation économique, a besoin de ressources financières pour garantir la pérennité de ses activités notamment dans des zones économiquement moins prospères, où vivent des compatriotes et consommateurs ayant aussi droit à une protection égale de l’O.C.C., la Direction Générale de cet office a bien conscience du fait que celui-ci n’est pas une régie financière.
Etablissement public à caractère scientifique et technique, chargé de l’évaluation de la conformité en se basant sur des standards nationaux, régionaux et/ou internationaux, l’O.C.C. s’est ainsi fortement investi en 2017 dans l’acquisition des matériels et équipements de Laboratoire, la finalisation des constructions immobilières affectées au cœur de son objet social (à Fungurume, à Bunia, à Aru, etc.), l’accréditation dans le domaine d’inspection du bois à l’exportation.
En ce qui concerne l’Administration
Il a été procédé à la mise en place d’un système maîtrisé des effectifs, dont le nombre était variable au jour le jour. Le respect de l’arbre de commandement et la discipline tant au niveau du siège central que des Entités provinciales ont été restaurés, sinon instaurés. Un réaménagement technique et graduel des cadres a été amorcé, en vue de rompre avec la routine et de remettre tout le monde au travail, dans le souci d’améliorer la qualité des prestations ainsi que la production y afférente. Ce réaménagement va se poursuivre au niveau des services. Des responsables seront permutés afin de favoriser la polyvalence, la performance et l’efficacité. Des sanctions positives et négatives ont été prises à l’endroit de plusieurs agents et cadres, tel que cela n’a pas été connu précédemment.
Seul un fils maison, particulièrement préoccupé par la survie et la prospérité de l’Office, pouvait adopter ce comportement innovant et réparateur d’anti-valeurs qui avaient longtemps élu domicile au sein de l’Office. Il était temps en effet de nettoyer ce que d’aucuns auraient fini par assimiler tristement aux Ecuries d’Augias.
Autant il y a eu des promotions en fonction et en grade pour des agents dont la majorité était en situation administrative litigieuse, avec la volonté d’extension à tout le personnel, autant d’actions disciplinaires clôturées par de lourdes sanctions dans certains cas ont été ouvertes à charge des agents et cadres impliqués dans les pratiques illicites, des comportements prohibés par les textes et instructions de service en vigueur à l’Office. C’est dans le strict respect des dispositions légales et conventionnelles que ces actions ont été clôturées. Elles n’avaient qu’un seul but : « mettre un terme à l’impunité », et non procéder à une chasse aux sorcières, ou procéder à de quelconques règlements de compte comme d’aucuns ont pu le faire entendre soit de mauvaise foi soit par méprise.
Entre l’Employeur et la partie Syndicale, un protocole d’accord a été signé fixant les modalités pratiques de paiement des arriérés des salaires des agents actifs et non actifs. Malgré la conjoncture, la Direction Générale s’est engagée avec optimisme à respecter toutes les clauses dudit protocole quant à l’apurement des arriérés de salaires et des décomptes finals. Signalons également la restauration du paiement des avantages conventionnels, la suppression des avantages illicites autrefois réservés à une caste. Afin de garantir la bonne santé et, autant que possible, une longue vie, les agents et cadres bénéficient des soins les plus diligents, qui sont octroyés tant à l’étranger que sur le territoire national.
Concernant les Finances
Vérité de Palice que de présenter les finances comme étant fatalement la clé de voûte de toute ambition et de tout programme réaliste de performance, le point d’achèvement de sa dimension stratégique. Au cours de l’année 2017, la Direction Générale a obtenu une amélioration sensible des résultats d’exploitation et des ratios de gestion financière. Les gains engrangés ont permis de :
- Réduire la dette trouvée des arriérés des salaires et des gratifications ;
- Payer des prêts scolaires, des cadeaux de fin d’année et d’anniversaire ainsi que la gratification salariale ;
- Payer plusieurs dettes qui mettaient l’Office en situation précaire vis-à-vis de créanciers qui, de manière récurrente, menaçaient le bon fonctionnement de l’Office par des saisies intempestives de ses comptes bancaires ;
- Constituer un Fonds de Roulement positif permettant de fixer des échéances de paiement des dettes à court, moyen et long terme.
Plusieurs contrats qui plombaient la trésorerie de l’Office ont été soit revisités soit résiliés. Le problème de rupture des imprimés opérationnels a été résolu par le recours exclusif à la Banque Centrale, seul recours ainsi désormais pour l’impression des documents sécurisés. Des laboratoires mobiles importés depuis 2014, demeurés longtemps des éléphants blancs, simples objets de cynique décoration dans la cour de l’Office ou à la FIKIN, sont aujourd’hui en instance d’immatriculation.
En ce qui concerne la Logistique
Par rapport à elle, les quinze derniers mois ont connu l’enregistrement de nombreuses acquisitions :
- véhicules pour la mobilité des exploitants à Kasumbalesa, Likasi et Lubumbashi ;
- puissants groupes électrogènes à Kolwezi, Aru, Bukavu, Beni et bientôt à Matadi et Bunia ;
- mobiliers de bureau et équipements informatiques pour améliorer les conditions de travail ;
- laboratoires et bâtiments administratifs à Aru et Bunia, fraichement inaugurés par le Ministre d’Etat, Ministre du Commerce Extérieur. Beni et Fungurume, dont les équipements modernes d’analyses sont déjà sur place, constituent la prochaine cible à très court terme.
- parcelles déjà acquises à Kipushi et bientôt à Mwene-Ditu, qui pour des fins administratives, qui pour abriter un laboratoire d’analyses des produits pétroliers ; sans compter l’immense projet d’un laboratoire ultra moderne au centre-ville de Kinshasa.
Dans le sillage de 2017, l’année 2018 sera pour l’OCC une nouveau cap d’importants défis. D’où l’invitation lancée à tout son personnel pour ne pas dormir sur ses lauriers. Afin d’affronter avec succès les différents challenges en vue, il a été exhorté à plus d’ardeur au travail, au professionnalisme, à l’assiduité et à l’exemplarité ainsi qu’à une grande capacité d’adaptation stratégique, comme celle de la grenouille ou du poisson seiche des eaux chaudes australiennes, célèbres l’une et l’autre pour leur pouvoir exceptionnel d’adaptation aux changements d’ordre environnemental. Au final, il s’agira de savoir capitaliser toutes les réformes envisagées dans le cadre économique national, la mouvance du commerce international et régional, de faire franchir à l’Office la zone jaune et le faire entrer dans la zone verte, libéré au maximum de tout ce qui plombe actuellement son expansion. Pour le bien de toutes parties prenantes.
Franck Elias MUKANYA-LUSANGA