L’expertise de nos inspecteurs de conformité affectés à nos frontières a une fois de plus, permise à l’Office congolais de Contrôle de découvrir la supercherie de nos opérateurs économiques véreux. Plus de trois tonnes et demi des produits impropres appréhendés, il y a de cela deux semaines, ont été détruits le week-end à Lufu à la frontière avec l’Angola.
Ces produits composés des cartons de lait caillé, des cartons de liqueur en sachet, des cartons de chocolat, des sacs de riz et de farine de froment provenaient de l’Angola.
Une partie de cette cargaison a été immergée dans la rivière Lufu. Il s’agit des sacs de farine de froment et du riz. Par contre, l’autre partie composée de lait caillé, des liqueurs, chocolat ont été incinérées.
En dehors des officiels habituels lors des destructions, cette fois-ci, l’administrateur Adjoint chargé de questions économiques, finances et développement du territoire de Songololo au Bas-Congo, Madame Béatrice Nlemvo Sukana a spécialement assisté à cette opération.
Malgré les difficultés que connaît l’entreprise depuis la suppression de certaines de ces prestations, I’OCC continuent à faire le travail selon les prescrits de l’ordonnance-loi de 1974 et celui du décret n 09/42 du 03 décembre 2009 fixant les statuts d’un établissement public à caractère Scientifique et Technique dénommé Office Congolais de Contrôle ».
La création de l’Office Congolais de Contrôle en tant que l’œil dun gouvernement est de veiller sur les normes et la qualité de tous les produits avant leur mise sur le marché de consommation.
Mais apparemment, le gouvernement semble minimiser le travail qu’abat l’office Congolais de Contrôle. Pour preuve, au lieu de lui doter des moyens conséquents, c’est plutôt une à une que toutes ces prestations sont entrain d’être supprimées.
Pourtant dans d’autres pays, c’est le gouvernement qui subventionne les organismes chargés de contrôle des produits. En RDC, c’est le contraire. Ne dit-on pas que la santé n’a pas de prix.
Au moment où une loi est en discussion sur la métrologie et la normalisation au niveau du Sénat ; l’Office Congolais de Contrôle, cette institution de la conformité créée par le gouvernement en 1974, établissement public à caractère scientifique et Technique depuis le 03 décembre 2009, ne lésine sur aucun moyen pour préserver la santé de la population.
Et cela malgré les embuches, les complots diaboliques et surtout la suppression de certaines prestations telles que le tally, la redevance pétrolière, etc. le leitmotiv des agents de l’DCC reste la sécurité sanitaire de la population.
Aujourd’hui, les communs de mortel se posent la question de savoir : A quoi servirait la création d’une institution chargée de la gestion de la métrologie et la normalisation alors que le seul organisme de contrôle de conformité déjà existant, ne bénéficie d’aucun appui du gouvernement ? Et Pourquoi n’est pas donné des moyens à l’OCC qui, déjà est bien outillé en matière de métrologie et de normalisation ?
La structure en instance de création au niveau du Sénat nécessitera à coup sûr beaucoup des moyens tant humains, matériels que financiers. Pourtant, l’Office congolais de Contrôle est très bien équipé et outillé dans ces deux domaines.
Il regorge en son sein des cadres bien formés en ces domaines et ayant effectués plusieurs stages dans de grandes institutions de métrologie et de normalisation à l’étranger. En plus, la plupart de ces laboratoires des mesures sont déjà accrédités.
Aujourd’hui, il est aberrant de créer une autre institution de protection et de sécurisation de la population spécialement en matière de santé publique, de la sécurité alimentaire et des abus de toutes sortes dans les services et transactions commerciales alors que l’ OCC s’en occupe déjà.
Toutefois, en attendant la naissance de cette institution, l’Office Congolais de Contrôle continue à protéger la population contre vent et marée. D’où, ces saisies constantes des produits impropres et ces destructions.
Jean Paul Kasongo