En l’absence de la ministre ad intérim du Commerce empêchée, Mme Xaverine Karomba Mitimituje, c’est à Albert KASONGO MUKONZO, Directeur général de l’Office congolais de contrôle, que revenait l’honneur de conduire la forte délégation rd congolaise.
Dans son intervention à Doha, Albert KASONGO a saisi la balle au bond pour présenter le potentiel énergétique et forestier congolais. Le potentiel énergétique de la RD Congo, a-t-il indiqué, renferme plus de 82.000 km2 des eaux intérieures, soit trois fois la superficie de la Belgique et neuf fois celle de Qatar, représentant plus de 50% d’eaux douces du continent africain.
Quant au potentiel forestier, poursuit-il, sur les 200 millions d’hectares tenus en commun par l’Angola, le Cameroun, la République centrafricaine, le Gabon, le Congo Brazzaville, la Guinée équatoriale et la RD Congo, le Congo Kinshasa détient à lui seul 56% de l’étendue.Un programme de développement plus juste et complet
En outre, du haut de la tribune de la CNUCED, Albert KASONGO a expliqué les turbulences que son pays continue à connaître sur les marchés financiers et qui constituent des défis et des sujets d’inquiétude. Sur ce chapitre, indiquait-il, la rencontre de Doha est une opportunité à saisir pour ouvrir la voie à l’élaboration, par la Communauté internationale, d’un programme de développement plus juste et complet, répondant aux besoins prioritaires des Pays les moins avancés (Pma).
Le Directeur général de l’OCC n’a pas non plus manqué de plaider pour des stratégies d’aide au développement plus soucieuses de la cohérence des politiques économiques et du succès de leur mise en oeuvre. Les stratégies de croissance tirée par les exportations, réclame-t-il, doivent être complétées par des politiques mettant l’accent sur les capacités nationales de production, la diversification des produits destinés à l’offre, le soutien à l’investissement, le développement des infrastructures, des moyens technologiques et des capacités du secteur privé.
Revenant sur les Pays moins avancés, le porteur de la voix de la RD Congo soutient que l’heure est aux transitions. C’est le cas de la transition du programme d’action de Bruxelles au programme d’action d’Istanbul. En plus, beaucoup de PMA, hier théâtre de conflits à l’instar de la RDC, sont aujourd’hui engagés dans le processus de transition pacifique vers plus de démocratie, vers la croissance économique et le développement intégral.
Albert KASONGO déplore le fait que 20% de la population mondiale continue à détenir 85% des richesses, tandis que 80% des habitants de la planète se partagent les 15% de richesses restantes. Face donc à ce tableau, Albert KASONGO estime qu’il est impossible de continuer à réserver le développement seulement à quelques-uns aux dépenses d’une majorité sous-développée et qui demande que l’équité soit un principe directeur.Sortie en douceur des pays de la catégorie PMA à l’horizon 2020
Raison pour laquelle, le chef de la délégation congolaise à Doha a salué la création par l’Assemblée générale de la CNUCED d’un groupe de travail ad hoc pour réétudier et renforcer le processus de transition en vue d’une sortie en douceur des pays de la catégorie PMA à l’horizon 2020.
Cette conférence, faut-il le souligner, se tient à deux ans de son cinquantième anniversaire à Qatar parce que ce pays est petit géographiquement, mais grand économiquement. Il est situé dans le golfe arabo-persique au Nord-Est de l’Arabie Saoudite et au Sud de l’Iran.
Et c’est du Qatar qu’est partie la déclaration de Doha sur le développement il y a plusieurs années. C’est d’ailleurs Qatar qui organisera la prochaine coupe du monde et qui, pendant une semaine, sert ainsi de pôle de convergence de sommités scientifiques, économiques et sociales à l’échelle mondiale, réunies en vue d’échanges de haut niveau sur les questions précisément relatives au commerce et au développement.
Il importe de rappeler, à ce niveau, que sous le mandat de son manager actuel, l’OCC est engagé depuis plusieurs années dans un vaste programme d’amélioration de l’infrastructure de qualité en RDC avec, bientôt, une assistance technique ciblée et appropriée étrangère.
Il s’agit, notamment, pour l’organisme national d’évaluation de la conformité, d’accéder à l’accréditation de ses laboratoires sur le plan international et de plusieurs autres volets de ses activités, de manière à réduire sensiblement les obstacles techniques au commerce dont la RD Congo peut encore se trouver victime dans ses efforts de pénétration des marchés extérieurs, sa volonté d’offrir des produits à forte valeur ajoutée et plus compétitifs.